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Une cruche exécutée à la main. Un produit céramique kachoube fabriqué dans l'atelier d'une famille qui cultive les traditions céramiques depuis plusieurs générations. Les motifs et les ornements utilisés sont restés les mêmes depuis plus de 100 ans. Le rameau de lilac (l’un des sept motifs principaux et probablement le plus ancien dans la céramique kachoube) constitue le motif prédominant des ornements. L’écaille de poisson, également caractéristique pour la céramique kachoube et symbolisant l’abondance de poissons dans les lacs locaux, constitue le motif complémentaire. La couleur profonde est obtenue de manière naturelle, à l’aide du blanc de chaux. Le produit constitue un bel exemple de la céramique cachoube traditionnelle qui se caractérise par une grande diversité de formes et par une ornementation particulièrement riche. Peu d’ateliers cultivant les traditions céramiques de la région ont subsisté jusqu’à nos jours. La fabrication se déroule en plusieurs étapes, le tout étant fait à la main. Chaque produit porte soit une estampille de l’atelier où il a été fabriqué, soit la signature du potier. La cruche peut être utilisée comme pot à crème (afin de servir le lait accompagnant le café ou le thé), elle se prête également à servir des boissons ou à devenir un élément décoratif.
La poterie est un des artisanats les plus anciens et les plus fortement liés à la terre. Elle a toujours été une activité d’hommes, et il en est toujours ainsi. Les futurs potiers se formaient pendant plusieurs années : ils apprenaient à trouver de l’argile convenable, à maintenir la bonne température pour la cuisson, à comprendre l’influence du feu… Tout comme les forgerons, les potiers étaient très respectés. En même temps, ils suscitaient une certaine angoisse, car ils manipulaient le feu, comprenaient son comportement et étaient capables de le maîtriser.
La poterie se développait de manière très dynamique en Pologne. Peu à peu, la céramique artisanale fut remplacée par de la faïence. C’est justement ce type de céramique que l’on rencontre en Kachoubie. Même si la poterie était jadis une activité courante dans la région, peu d’ateliers cultivant les traditions céramiques kachoubes ont subsisté. Nos produits sont fabriqués dans un de ces établissements familiaux, fondé à Chmielno en 1897. Les traditions céramiques y sont transmises de père en fils depuis dix générations. En parlant de la famille Necel, la docteur Bożena Stelmachowska qui fait des recherches sur l’ancien art populaire kachoube souligne que « … ils transmettent les traditions de la poterie de père en fils depuis plusieurs générations, c’est-à-dire : leurs propres motifs, leurs formes céramiques et l’attitude envers l’art. Ils ressentent profondément le fait qu’ils sont les seuls potiers kachoubes, ils en seont pleinement conscients, er cela constitue pour eux une grande valeur idéologique ».
Céramique kachoube – traits caractéristiques
Qu’est-ce qui distingue la céramique kachoube? C’est avant tout la diversité des formes et le caractère unique de ses ornements dont les origines datent de plusieurs siècles. Deux couvents, celui des sœurs norbertines de Żukowo et celui des sœurs bernardines de Żarnowiec, ont influencé le style ornemental de la poterie kachoube. On y a retrouvé d’anciennes étoffes sur lesquelles on retrouve les mêmes motifs que sur les coffres, les armoires, les broderies et les poteries kachoubes. Dans l’atelier de la famille Necel, depuis plus de 100 ans, on utilise les sept motifs de base. Le rameau de sureau, appelé aussi un bouquet de sureau, est considéré comme le plus ancien d’entre eux. D’autres motifs, comme la petite et la grande tulipe, sont des motifs que l’on retrouve dans tous les arts décoratifs en Kachoubie: la broderie, la peinture sur verre, ainsi que dans les polychromies sur les équipements. L’écaille de poisson rappelant l’abondance de poissons dans les lacs en Kachoubie et la couronne kachoube jouant le plus souvent le rôle de motifs complémentaires sont aussi assez fréquents. Le dernier motif, la fleur de lys, est le plus complexe et ses origines restent obscures. Bien évidemment, ces motifs de base peuvent être combinés afin d’obtenir les compositions ornant la céramique kachoube.
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